Sous nos latitudes, la construction en bois n’est pas considérée comme le premier mode de construction traditionnel. Une des raisons de cette timidité par rapport au bois est certainement à rechercher dans les normes urbanistiques. Celles-ci ont longtemps privilégié des constructions dont l’aspect extérieur était en brique, pierre, crépi ou encore béton. Heureusement, ces normes se sont considérablement assouplies, grâce, notamment, à l’engouement pour la construction écologique, durable et à grande performance énergétique. Depuis deux décennies le bois gagne chaque année des parts de marché que ce soit dans la rénovation ou, et surtout, dans les nouvelles constructions.

Le bois retrouve ici tout naturellement ses lettres de noblesse : le madrier massif répond à tous ces critères à la fois, en offrant en plus un confort sain et naturel dans une construction chaleureuse et robuste.

CH3-194_4656_640

Construire en madrier massif n’empêche bien sûr pas la toutes les formes de combinaison possible avec tout autre matériau de construction : les parois intérieures peuvent par exemple être en maçonnerie classique, en briques de terre d’argile crue ou encore en ossature bois. Plus encore, les murs extérieurs peuvent combiner maçonnerie classique et bois empilé car le madrier en bois du nord est particulièrement indiqué pour la construction d’une extension ou l’ajout d’un étage supplémentaire à poser sur un bâtiment préexistant. De plus, son poids total représentant approximativement la moitié du poids en « équivalant maçonnerie » permet de se débarrasser de nombreuses contraintes techniques.

Au sens large du terme, un puits de carbone ou puits CO2 est un réservoir, naturel ou artificiel, de carbone qui absorbe le carbone de l’atmosphère et donc contribue à diminuer la quantité de CO2 atmosphérique, et partant le réchauffement de la planète. L’écosystème forestier est le principal puits de carbone naturel planétaire, essentiel au cycle du carbone. Il accumule d’énormes quantités de carbone dans le bois via la photosynthèse. Brûler le bois ou le laisser pourrir ne fait que libérer le CO2 accumulé, avec donc un bilan carbone « neutre ». Mais mieux encore, construire en bois permet de stocker de façon durable ce CO2 en quantité : on considère qu’un mètre cube de bois du Grand Nord particulièrement dense stocke une demi-tonne de CO2. Sachant qu’une maison unifamiliale sur deux niveaux de 150 à 200 m2 de surface habitable en madriers massifs utilise entre 75 et 100 M3 de bois, on crée à l’échelle individuelle un véritable puits de carbone de dimension impressionnante.

Qui n’a jamais rêvé un jour de construire lui-même sa propre maison? La formule KIT en madriers massifs le permet car la précision des plans techniques et des produits usinés est telle que cette formule reste envisageable. Elle est traditionnellement plus courante en France qu’en Belgique mais reste toutefois à la portée du candidat auto-constructeur qui possède non seulement une bonne compétence manuelle et technique mais également dispose d’une main d’oeuvre suffisamment nombreuse. A ce sujet, la présence d’un expert-conseil pour le montage et/ou d’une main d’oeuvre professionnelle en renfort partiel permet d’élargir l’éventail des possibilités offertes à l’auto-constructeur. Au final, l’économie sur le poste main-d’oeuvre peut devenir très conséquente.

Contrairement aux idées reçues, construire en bois ne coûte pas nécessairement plus cher qu’en « traditionnel ». Les prix au mètre carré, qui servent souvent d’étalon de comparaison entre les différents modes de construction, ne montrent plus comme par le passé d’écarts significatifs. Mieux encore, si l’on intègre d’autres facteurs comme le fait que le bois est un isolant en soi et que la rapidité de construction permet de gagner entre un tiers voire la moitié du temps consacré au traditionnel, la construction au madriers massifs est largement compétitive.

Enfin, vivre dans une maison en bois, c’est non seulement souscrire à un confort de vie et une qualité d’habitat exceptionnels mais c’est également répondre à des valeurs de respect de notre environnement, de mise en conformité de nos actes concrets avec le souci des générations futures, celles pour lesquelles notre société actuelle doit préserver l’avenir.

In fine, la maison en bois est une maison de caractère qui incarne le mode de vie de ses habitants.